Rituel de la distillation à Tunis

La tradition de l’alambic (le distillateur) et surtout distillation du zhar reste une méthode traditionnelle .Rares sont les familles surtout du Cap Bon qui ne distillent pas une quantité de fleurs d’orangers chaque année et rares sont les familles Tunisiennes qui ne s’en approvisionnent pas pour leur besoins annuels et le conserve dans Bit El Mouna.

Il faut tout d’abord savoir que cette pratique se transmet de génération en génération et il ne faut pas s’y hasarder si on n’a pas quelqu’un de la proche famille qui distillait. On dirait même que cela peut porter malheur.D’autre part, si on distille une année , il faut le refaire chaque année.Le jour ou l’on installe le distillateur appelé aussi alambic  ou quattar, il faut préparer un repas avec de la viande d’agneau, de veau ou du poisson et le mettre à côté du distillateur en disant secrètement :

« Prends ton repas et épargne moi de ta malédiction « 

On asperge alors l’alambic de henné en poussant des youyous et  on distribue des bonbons aux enfants. Et seulement après ce rituel,la distillation peut alors être lancée. On commence par le zhar et on peut distiller de la même manière d’autres fleurs.

Les fleurs de géranium, du bigaradier et de roses proviennent de la région du Cap Bon, alors que celles de la menthe sont issues des montagnes.Toutes ces plantes peuvent être achetées dans les marchés locaux, à la foire de Nabeul ou directement chez les producteurs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *